Projets
> Publié le 11 juillet 2013
Le 14 juin dernier, à Saint-Auban sur l’Ouvèze, en Drôme Provençale, les partenaires du projet se sont réunis pour présenter le bilan des actions menées et des retombées scientifiques, agronomiques et économiques.
3ème plante à parfums après le lavandin et la lavande, la sauge sclarée est traditionnellement récoltée en Haute-Provence. Suite à une évolution des marchés, sa culture -auparavant tournée vers la production d’huile d’essentielle- a du être réorientée vers celle du sclaréol, molécule naturelle largement utilisée en parfumerie.
Pour faire face à cet enjeu, le projet de recherche et développement Claryssime a consisté à optimiser la production de sclaréol en travaillant à tous les stades : depuis la culture jusqu’à la conservation en passant par l’extraction végétale, sans oublier la valorisation de coproduits.
La journée de clôture du 14 juin a d’ailleurs permis d’illustrer très concrètement les actions menées : identification des gènes de la plante impliqués dans la synthèse et la sécrétion du sclaréol, adaptation des variétés botaniques de sauge sclarée, amélioration des méthodes de récolte, d’extraction et de conservation, analyse des coproduits afin de les valoriser.
Comme l’a souligné à cette occasion Pierre-Philippe GARRY, directeur technique de BONTOUX SA, le succès du projet a reposé sur la collaboration de nombreux partenaires apportant des expertises complémentaires. On trouvait en effet aux côtés de la société BONTOUX SA, porteur du projet, les coopératives agricoles SCA3P (Société Coopérative Agricole de Plantes à Parfums de Provence) et PPV (Parfums Provence Ventoux), le CRIEPPAM (Centre Régionalisé Interprofessionnel d’Expérimentation en Plantes à Parfums Aromatiques et Médicinales), l’ITEIPMAI (Institut Technique Interprofessionnel des Plantes à Parfums Aromatiques et Médicinales), le laboratoire BVPAM (Biotechnologies Végétales appliquées aux Plantes Aromatiques et Médicinales), et l’ICN (Institut de Chimie de Nice).
Enfin, le projet Claryssime a été labellisé par le pôle PASS (Parfums Arômes Senteurs Saveurs) et a bénéficié d’une aide de l’Etat dans le cadre du Fonds Unique Interministériel (FUI).
Avec une efficacité supplémentaire de production de 40 % et une augmentation des revenus des producteurs évaluée au minimum à 1/3, ce projet, en mobilisant toute une filière, a permis d’en développer la compétitivité dans un secteur fortement concurrentiel au plan international.